La réforme du lycée entre en vigueur en septembre 2019 pour la classe de Première et en septembre 2020 pour la classe de Terminale.
En Première et Terminale, l’histoire et la géographie bénéficient d’une dotation horaire de 3 heures par semaine pour l’enseignement commun à tous les élèves.
La réforme s’accompagne de nouveaux programmes, notamment pour ce qui intéresse les rapports de la France et du territoire algérien dans les classes de Première et de Terminale du lycée général.
Comme dans les anciens programmes, ceux de 2010, la guerre d’Algérie y occupe une place non négligeable.
Ainsi en Terminale, l’étude de la guerre d’Algérie est intégrée au Thème 2 / chapitre 3 La France : une nouvelle place dans le monde. L’intitulé du programme suggère de mettre en avant plusieurs thèmes dont la fin de l’empire colonial français, la crise algérienne de la République française et la naissance d’un nouveau régime.
La guerre d’Algérie, proprement dite, figure comme « point de passage et d’ouverture ». Il s’agit donc de donner à son étude une place de choix. Comme d’habitude, le professeur utilisera sa liberté pédagogique pour organiser la présentation de la question ainsi que l’ampleur horaire qu’il souhaite y consacrer (en tenant compte cependant de la dotation horaire du Thème 2, soit 12-14 heures).
L’enseignant en charge de cette question peut se référer au tableau d’objectifs disponible sur le site Espace Guerre d’Algérie, E.G.A.L. dans la rubrique « outils pour enseigner ».
Comme il peut s’inspirer des propositions de séquences disponibles sur les sites académiques[1].
Le nouveau programme de Terminale s’inscrit donc dans une grande continuité avec celui de 2010 sur cette question.
On remarquera que le thème « guerre d’Algérie » apparaît également dans le programme des élèves qui choisissent l’enseignement de spécialité (6 h en plus de l’enseignement commun de 3 heures) dont l’intitulé général est Analyser les grands enjeux du monde contemporain . En effet, dans le Thème 3 Histoire et mémoires disposant d’une fourchette de 26-28 heures, l’Axe 1 Mémoires et histoire des conflits, une des deux questions est intitulée Mémoires et histoire d’un conflit : la guerre d’Algérie.
Ce qui est nouveau concerne le programme de la classe de Première (B.O. spécial n°1 du 22 janvier 2019).
L’intitulé du programme de Première est Nations, empires, nationalités (de 1789 aux lendemains de la Première Guerre mondiale).
L’Algérie apparaît à l’intérieur du Thème 3 La Troisième République avant 1914 : un régime politique, un empire colonial (11-13 heures). Les enseignants sont invités, dans le chapitre 3, à mettre en avant le cas particulier de l’Algérie (conquise de 1830 à 1847) organisée en départements français en 1848).
Un point de passage et d’ouverture mentionne par ailleurs 1887 : le code de l’indigénat algérien est généralisé à toutes les colonies françaises.
L’intégration en Première de la conquête de l’Algérie permettra de mieux faire comprendre les difficultés et les violences de la décolonisation.
Les programme de spécialité en Première (4 h) ne contient aucune référence à l’Algérie.
En conclusion : en écho au poids de la guerre d’Algérie dans notre histoire et en écho à la richesse et à l’abondance des publications des historiens, l’Algérie occupe une place conséquente dans les nouveaux programmes :
- En Première, par le récit de la conquête coloniale et de son administration par la France. C’est l’apport majeur du nouveau programme.
- En Terminale, par l’étude de la guerre d’Algérie et, pour les élèves qui choisissent en plus l’horaire de la spécialité « Histoire », une réflexion sur les rapports entre les mémoires et l’Histoire appliquée à la guerre d’Algérie.
Fiche réalisée par Claude Basuyau
[1] Il suffit de taper « Claude Basuyau, guerre d’Algérie » pour accéder à une proposition de cours de l’académie de Paris.
